vendredi 30 mars 2012

Santiago de Chile - jours 1 et 2



Le départ de Placencia, Bélize
La « reciprocidad », est une belle réciprocité entre le Canada et le Chili.  En effet, comme le Canada a décidé d’imposer une taxe spéciale aux Chiliens qui vont au Canada, les Chiliens en imposent une réciproquement aux Canadiens.  Une taxe surprise de 132$ par personne nous attendait donc à l’aéroport.  Raison de plus d’apprécier notre super gouvernement Harper!!!  Ça nous coûte l’équivalent de dix jours d’appartement à Santiago.  La même taxe existe pour les États-uniens, les Mexicains, les Australiens et les Albanais qui doivent avoir eu, eux aussi, la bonne idée d’imposer une taxe aux Chiliens à leurs frontières.
 
Une fois cette surprise passée (à 4h du matin, notre cerveau est assez engourdi pour bien prendre ce genre de chose), on se rend à notre appartement pour récupérer un peu de notre nuit d’avion.

L’appartement est situé dans le centre historique, une rue à l’ouest de l’Alameda (l’avenue qui sépare la ville en deux et dont le véritable nom est : avenue Liberator General Bernardo O’Higgins) , dans le barrio (quartier) Paris-Londres.  C’est un petit barrio près de l’Université du Chili et à moins de 5 minutes « du centre » du Centro historico  et du barrio Lastarria, les deux destinations de nos deux premières journées. Nous ne pouvions mieux tomber, si ce n’est que l’appartement est très petit, n’a pas de vue et seulement deux petites chaises pour manger.  Mais on s’en tire pour 50$ par nuit et on aime ça comme ça… Notre objectif étant de passer du temps à l’extérieur et de profiter des plaisirs d’Épicure et du beat culturel de la ville.  D’une partie du beat… car ce week end, c’est le festival de musique Lollapalooza et ce n’est pas le meilleur endroit pour aller avec des enfants (un peu trop « big »).

Centro historico

Ceci dit, notre première journée en fut une de reconnaissance de notre quartier. Elle nous aura permis de remonter l’avenue du « 21 mai » jusqu’au mercado central où nous avons dégusté un merveilleux saumon sauce aux fruits de mers (sauce au vin avec plein de fruits de mer chez Donde Augusto).  Ce marché rempli d’étals de marchands de poissons impressionne les enfants. Par la suite, nous sommes redescendus par l’avenue Ahumeda, passés par la place d’Armes et zigzagués à travers les rues commerçantes.  Ce parcours  nous aura permis de découvrir le cœur du quartier historique.

Santiago est une ville qui nous donne envie de profiter de ses lieux.   

On s’est acheté un recueil de poèmes de Pablo Néruda (Les vers du capitaine, en espagnol) dans une librairie universitaire près de chez nous afin de nous imprégner un peu de ce symbole national, supposément l’un des plus grands poètes dans le monde au XXe siècle.

Jour 2 : Barrio Lastarria

À 5 minutes au sud de notre appartement, nous commençons notre journée par une visite à la bibliothèque nationale.  Belle édifice historique et surprise : une exposition sur les 100 ans de Pepo, un bédéiste-illustrateur très reconnu au Chili et aussi très accessible pour nos enfants.

S’en suit la visite du Cerro Santa Lucia, une petite colline dans un parc avec un mirador en forme de tourelles de château.  Un bel objectif à atteindre pour les enfants et une occasion de poursuivre nos objectifs santé.  




Derrière ce lieu, nous poursuivons notre découverte d’un magnifique quartier aux finesses architecturales autour de la plaza Mulato Gil de Castro. Sur cette place nous y retrouvons des boutiques de créations vestimentaires, le musée d’art visuel et le musée d’archéologie et croyez le ou non, le restaurant où nous avons mangé les meilleurs sushis de notre vie!!! Un délice encore imprégné sur nos papilles et que nous nous promettons de visiter à nouveau avant notre départ.  Avez-vous déjà goûté à des sushis grillés… certains avec du jambon ibérique… des explosions de saveurs!   Alors conseil, le Zabo… est un restaurant tout désigné pour les amateurs de sushis. Nous avons aussi fait honneur au Pisco sour, une des spécialités d’ici. Le pisco est au Chili (et au Pérou) ce que la grappa est à l’Italie.

S’est poursuivie notre journée par une visite au musée des beaux arts avec un devoir pour les enfants… celui de s’inspirer d’une œuvre vue pour réaliser un dessin ou autre chose de leur choix.  La réalisation est à venir.

L’après-midi s’est terminé dans le coin de la galerie España où nous avons mangé une orgie de crème glacée (après 6 heures de marche), un café et sommes allés procurer aux enfants des livres en français à la librairie française.

C’est donc avec du fromage, du pain, des charcuteries et du vin bon vin blanc chilien, que nous avons pris notre souper pour une deuxième journée autour de notre table à 2 chaises!!! Le fromage, trouvé dans un commerce de produits artisanaux est délicieux. Un fromage qu’on peut laisser 3 mois sur le comptoir.  Nous l’aurons fini avant la fin de la semaine par contre ! 

Astuce de touriste : pour magasiner nos billets d’avion, nous utilisons le site web Kayak.  Très efficace pour trouver de bons prix (surtout quand on se fait des alertes courriels).  N’oubliez pas de cocher « trois jours avant – trois jours après » car le prix peut passer du simple au double d’une journée à l’autre.   

mardi 27 mars 2012

Bilan de mi-voyage


Voici un petit bilan télégraphique de mi-voyage illustré à l’aide de quelques photos de notre séjour à la plage de Placencia.

On aime
  • L’expérience de San Pedro la Laguna : la famille, les profs d’espagnol, notre intégration dans la ville, le sentiment de sécurité et le cachet pittoresque qui se dégage de San Pedro.
  • Les piscines et le belvédère de Sémuc Champey ainsi que le sentier dans la forêt pour s’y rendre et on a beaucoup aimé les autres voyageurs avec qui on a partagé cette expérience (Mama Dos [Brenda]!, Papa Dos [Garreth]!, Shawn et Scott).
  • Le cachet du petit hôtel sur pilotis dans le Rio Dulce (Kangaroo) et des cabañas de Livingston (Casa Rosada).  La bonne bouffe de ces petits hôtels.
  • La mer, l’apnée et les tortues géantes au Bélize.
  • Tous les tours de bateau qu’on a pu faire (Lac Atitlan, Rio Dulce, Baie Amatique, Silk cayes).
  • Les amis que les enfants se sont faits et les copains de voyages au hasard des lieux qu’on visite.
  • Le café et le miel de fleurs de café de San Pedro la Laguna, la bière Moza Oscura du Guatemala et la Belikin Stout du Bélize, la gelato italienne de Placencia, les « stews » pas chers du restaurant De Tatch à Placencia, les fantas!, les smoothies fraise et chocolat, la panaderia italienne à côté de l’école d’espagnol, la plupart des plats d’Elena à San Pedro et se faire à manger nous-mêmes à notre maison de Placencia.
  • Les hamacs avec vue sur les montagnes du Lac Atitlan.
  • Les rencontres avec les jeunes du projet Niños del Lago et celles avec l’équipe de FEDEPMA.
  • L’absence d’hiver, la chaleur.
  • Faire des cabanes et des poupées avec Estela à l’école d’espagnol (Élodie).
  • Jouer avec les filles à la maison à San Pedro et avec les profs de l’école d’espagnol (TX et Élodie).
  • Lire (quand on ne fait pas un projet ou qu’on ne doit pas faire les devoirs…)
  • Écouter le film Starbuck en français sous-titré en anglais au Bélize.


On en rit
  • Passer 7 semaines avec une toilette sans siège et un drain de lavabo qui s’évacue directement sur le plancher de la douche.
  • Acheter 4 billets de microbus touristique express Semuc Champey – Rio Dulce, mais apprendre au tiers du chemin que ça ne marche pas et qu’il faut  prendre le bus normal.  Attendre plus de 2h avant de pouvoir repartir vers Rio Dulce et perdre une autre heure à cause d’un embouteillage causé par un accident dans les montagnes. 
  • Aller à Semuc Champey avec l’appareil photo dans un sac étanche et se baigner innocemment dans les piscines en laissant s’humecter tranquillement le 7d, car le sac était percé.
  • Les gardiens armés au Guatemala pour surveiller les déchargements de camions de liqueurs.
  • Découvrir au bout de 17 jours à notre maison de Placencia qu’on avait accès à des vélos (on s’en est servi en masse les derniers jours).
  • Prendre plus de 2 semaines pour ouvrir une noix de coco (merci You Tube) et échapper le jus de coco par terre.
  • Éviter les méduses en faisant de l’apnée près du rivage.
  • Faire l’épicerie dans l’une des 4 épiceries asiatiques de Placencia (n’oubliez pas que c’est un village de moins de 1000 personnes)  et se rendre compte qu’il n’y a pas de prix sur les items et pas d’information sur le coupon de caisse.  On appelle ça la confiance... 

On n’aime pas trop
  • L’éclosion de bébés scorpions dans la Beach House de Placencia.  Au moins, ça n’a duré que 3 jours, mais on en a vu plus de 20 (que David dû a tué avec ses sandales ou le spray anti-bibittes).  Mais on développe des stratégies : ouvrir les lumières pour se rendre à la salle de bain, secouer le rideau de douche avant de se doucher et vérifier quotidiennement l’endroit d’où ils sont sortis.
  • Les chiens errants pleins de tiques et les maitres errants de chiens domestiques.
  • Les trajets de 15 heures en autobus (la prochaine fois, on coupe les voyages en plus petites étapes…)
  • Faire la discipline avec les enfants et devoir tordre des bras et faire de l’accompagnement très serré pour que les devoirs se fassent!
  • Renvoyer le Canon 7d par la poste, car il ne fonctionne plus du tout, même après un séjour de 2 semaines dans du riz et des séances quotidiennes de bronzage.
  • Être partie trop chargé et avoir payé plus de 200$ pour renvoyer le trop-plein chez nous par la poste (faut dire quand même qu’il y a un hamac et quelques petits souvenirs dans les boites… mais après un mois, la boite n’est pas encore rendue chez nous !).  On envoie plusieurs livres par la poste, mais David et Rachel en laisseront quelques-unes ici aussi …
  • Payer un petit extra pour pouvoir suivre notre paquet sur le web et ne pas être capable de le suivre (« item not found »)


 
Finance : La Guatemala est le pays le moins cher de l’Amérique latine.  Le Bélize est plutôt dans les plus chers. 

Soleil, climat : Dans une journée, on passe plus de temps dehors qu’à l’intérieur.  C’était particulièrement vrai au Guatemala grâce : aux cours d’espagnols toujours en plein air et à notre salon et notre salle de bain qui se trouvaient … sur la galerie!  Au Bélize, on fait des tours de vélo, des promenades en ville pour faire les emplettes et des baignades à la mer.  Par contre, le soir il y a les petites mouches (les « No see ‘hem ») et parfois le midi il fait franchement trop soleil et en plus on a augmenté un peu la dose scolaire alors on a légèrement diminué notre taux d’exposition soleil.

Nous sommes passés d’un climat sec et tempéré de montagne à un climat subtropical côtier (de 1600 à 0 m. ou de 24 à 30C le jour.) 










Nous partons vers le sud où ce sera l’automne.  Un automne méditerranéen.  Nous serons à Santiago de Chile jeudi, non sans s’être envoyé en l’air plus de 13h consécutives !

À bientôt,

David, Rachel, Thomas-Xavier et Élodie

vendredi 23 mars 2012

message de Thomas-Xavier


20 mars 2012 - Apnée

D’abord, une personne qui s’appelle Touca nous a apporté au premier endroit où il y a beaucoup de poissons. (Pompion)

Ensuite, on est allé à une petite île. Autour de l’île Silk. Et il y a aussi des requins infirmières.  Puis il y a beaucoup de coraux mauves et de coraux de feu.

Par la suite, on est allé aux tortues. La tortue était longue comme un mètre et plus.  La hauteur est de 1 pied. Et la raie était presque grosse comme la tortue.  

Finalement, c’était la plus belle journée au Bélize. 

Thomas-Xavier

(voir message plus bas pour des images et des hyperliens).

Message d'Élodie à sa classe de 2e!

Message d'Élodie à sa classe! Merci pour tous vos messages.  Voici mon cadeau de fête!



Je vais vous raconter ce que j'ai vu à ma journée d'apnée.  J'ai vu des milliers de coraux de toutes sortes de couleur et des centaines de poissons, des étoiles de mer, des gros et des petits coquillages.

Et aussi, le plus cool, c'est qu'on a vu une raie et une immense tortue grande comme mes deux bras allongés. C'était réel. J'avais les deux pieds dans la mer et la tortue est venue à deux doigts de moi pour aller respirer.


J'espère que vous avez aimé ce que je vous ai raconté, car moi, j'ai adoré!


Élodie!

mercredi 21 mars 2012

Allumer le feu... un ajout pour une sortie réalisée à San Pedro

Voici une aventure réalisée par la famille Guimont.
Ce film a été réalisé dans le but de répondre à une demande spéciale de Guy Berthiaume.


Bon visionnement.

APNÉE!!!



C'est un texte interactif... n'hésitez pas à cliquer sur les liens en gras.

Et oui, nous avons fait notre choix d’activité. Une journée d’apnée.  Aller voir les récifs sur la barrière de corail. La deuxième plus grand du monde (la première étant celle d’Australie). Notre guide était Touca, propriétaire de Joy Tour, un opérateur de sorties en mer depuis 3 générations.  Notre destination était à environ 1h au large de Placencia (au nord-est pour ceux qui voudraient voir sur google map : voici le lien : Silk Cayes National Park).


Si nous employons l’expression d’Élodie, cette journée était MALADE !!! Non pour signifier que Rachel a eu mal au cœur dans la houle… mais pour exprimer les découvertes marines que nous avons faites. Requins (« nurse shark » de 5 pieds de long avec la tête plus grosse qu’un ballon de football), coraux mauves, coraux de feu, coraux, coraux et coraux, de toutes les formes, couleurs et grosseurs. Des poissons, des minuscules, des petits, des moyens, des gros, des « tout seul », des « en groupe », des « en méga groupe ». Des gris, des blancs, des noirs, des jaunes, des bleus, des multicolores, des tachetés, des unis, des bariolés.  Des larges, des minces, des longs et des courts.  Plus précisément : poissons perroquets, poissons-anges (reine, bleu et français), poissons écureuils, poissons trompettes, hogfish et des dizaines d’autres (dont un rayé en forme de boomerang).

On a fait trois sorties, une autour d’un récif (près de Pompion Caye), une autour d’une île (celle sur la photo avec une cabane, l’un des îlots de Silk Cayes)… et la troisième dans le repère des tortues géantes.   On en a vues 2 aussi grandes que notre table de cuisine (un peu plus grosse que sur ce vidéo...)avec une quinzaine de « rémoras » sous le ventre (poissons qui sont collés sur elles).  Et pour conclure la journée, dans le secteur des tortues, nous avons pu voir une raie.  Pas celle du plombier !  Une « southern stingray » presqu’aussi grosse que la tortue.  MALADE !!!

L’île avec la cabane est l’endroit où nous avons dîné.  Il y a des sanitaires et des tables à pique-nique.  Plusieurs autres personnes faisaient la halte pour le dîner sur cette île.
À 100 pieds autour de l’île, c’est le paradis de l’apnée. La mer est calme et le monde sous-marin grouillant le long de la pente qui mène vers le large.  

Les enfants sont comme… des poissons dans l’eau.  L’apnée est une seconde nature pour eux. On n’a pas eu besoin de leur tenir la main !

Il s’agit ici d’un souvenir qui restera fort dans nos têtes. Nous dédions cette journée à Jocelyn et Jasmin, avec qui nous avons fait dans le passé de belles sorties d’apnée.



dimanche 18 mars 2012

16 mars 2012. C’est la fête d’Élodie.


En ce vendredi 16 mars, on se réveille avec le soleil.  Il n’y a plus de vent.  Pour la première fois depuis 10 jours (depuis que nous sommes ici), la mer est très calme.  On s’est baigné à presque chaque jour, mais on n’avait pas encore eu la chance de faire de l’apnée.  C’est enfin le moment.

À 7h30, nous sommes dans l’eau.  La visibilité est très bonne.  Élodie considère cette sortie d’apnée comme son cadeau de fête de la part de David.  Un peu plus de 2 heures dans l’eau. 



Élodie est encore toute excitée de ce qu’elle a vu : une dizaine de variétés de poissons, des étoiles de mer, des oursins, des petites anémones, des coraux et… 2 méduses.  On a failli rentrer dans la deuxième en tentant d’observer la première de plus proche.  On a hâte d’y retourner.  Le « spot » n’est pas loin de la maison.

Ensuite, direction Placencia pour aller sur le web et se trouver un appartement pour deux semaines à  Santiago de Chile.  On doit aussi faire notre épicerie et récupérer le gâteau de fête chocolat-chocolat qu’on a fait faire pour Élodie à « Lisa’s Place ».

Pour le souper de fête, Élodie voulait de la pizza, ce que Rachel a préparé avec plaisir en essayant pour la première fois de faire sa propre pâte.  Un succès.  Et le gâteau de fête aussi. Élodie nous dit que c’est ça plus belle fête.

Elle souhaite quand même faire un gros party à notre retour avec les ami(e)s. La liste des invités se prépare et les activités aussi.


la rue principale
the back road
Quelques infos de plus sur notre destination : La rue principale de Placencia a déjà été mentionnée dans le livre Guiness des records comme étant la plus étroite rue principale au monde.  En effet, c’est un petit trottoir à peine assez large pour laisser passer une petite brouette (c’était son rôle historique… pour aider au transport des brouettes de poissons).  Avec le temps, une rue pour voiture a été développée.  C’est la « back road ».  La péninsule n’atteint pas plus de 600 m. de large dans le village.  Ainsi, entre les deux voies de circulation, on retrouve les hôtels, commerces et maisons et chaque cour est directement sur le sable.

Les gens ici parlent un drôle de créole anglais.  C’est pas évident à comprendre.  Une chance qu’ils parlent anglais ou espagnole également.  La plupart des épiceries ici sont tenues par des asiatiques.  Leur créole est encore plus rigolo !!!

C’est vraiment une destination de plage et de plongée.  Il n’y a pas grand’chose d’autre à faire.  On en profite donc pour faire la « farniente », avancer les devoirs, jouer dans l’eau, et peinturer (pour Rachel et Élodie). 

On devrait essayer de faire une sortie d’apnée avec un opérateur sur un récif au large avant de quitter. Ou encore aller voir Monkey River (un tour dans la jungle pour voir des singes, des lamantins et des crocodiles) ou encore se rendre à la réserve de Jaguars près d’ici au parc Cockscomb.

Ah oui,… nous avons vu nos premiers scorpions!!! Pas très loin de la maison. On peut même dire à l’intérieur.  Ils étaient grands comme… un huard, notre 1$! Et gros comme une allumette de carton.  David travaille à prendre le contrôle de la situation… et nous ouvrons les lumières lorsque nous allons à la salle de bain (lieu où nous les retrouvons), car nous ne voulons pas savoir ce que ça fait, même si petite, une piqure de scorpion. 







mardi 13 mars 2012

Placencia, Bélize. La plage. Le vent. Le soleil.



Nous sommes à Placencia au Bélize depuis jeudi en fin d’après-midi (8 mars).  Le temps est beau et chaud. Mais il vente.  On est allé se baigner à la plage devant notre maison, mais la mer est agitée et la visibilité ne dépasse pas beaucoup celle à la plage de Notre-Dame-du-Portage.  Quand le vent se calmera, ce sera plus simple de faire de l’apnée avec les enfants.

La maison est encore mieux que sur les photos.  Toit cathédrale dans le salon-salle à manger, cuisine fonctionnelle, 2 chambres, grande salle de bain.  La TV avec 125 canaux, l’eau chaude à tous les robinets.  Le grand luxe.  C’est à l’opposé de ce qu’on a fait jusqu’à maintenant.

traverse de tortues
Pour se rendre en ville (Placencia, environ 900 locaux et quelques centaines de travailleurs du tourisme) afin de faire l’épicerie ou d’aller sur le web, il faut marcher environ 35 minutes.  Il faut faire attention, car il y a une traverse de tortue non loin de chez-nous (c’est comme une affiche de chevreuil, mais avec une tortue!).  On revient habituellement en taxi ou grâce à une âme charitable qui nous ramasse dans la boite de son pick-up. 

Ici, on est vraiment plus dans une destination touristique.  La population locale (Garifunas et mayas anglophones) n’est pas vraiment dans le style traditionnel du centre du Guatemala.  Les gens sont plutôt décontractés.   Notre chauffeur de taxi « habituel » conduit pieds-nus d’ailleurs.

On a fait la connaissance d’un jeune couple de Toronto qui est en Amérique centrale pour 2 mois.  Ils font des projets vidéos comme nous, mais eux… c’est ce qu’ils font dans la vie aussi !   J’ai été leur sauveteur, car leur mac était mort et ils devaient le redémarrer avec un système fonctionnel.  En échange, ils nous ont refilé quelques trucs techniques pour le tournage.  Ce sera utile.

petit crabe de haies...
On en profite pour avancer les devoirs et leçons.  Comme les journées doivent être remplies d’autres choses que la télévision, les jeux de cartes, de dés, de livres à colorier, de collection de bouchons, de projets vidéo pour les enfants se mettent en branle. 

Dans les prochains jours, on prendra un peu plus de temps pour visiter notre presqu’île et pour faire de l’apnée nous l’espérons.  

En passant,  nous pouvons déjà vous confirmer que nous serons au Chili à la fin du mois!!!

À bientôt!






vendredi 9 mars 2012

7 et 8 mars 2012 - Excursions nautiques et changement de pays


Mercredi matin, le 7 mars 2012.  Nous quittons l’Hotel Kangaroo à Rio Dulce à 9h30.  Le pilote de la lancha nous fait faire un petit détour vers le castillo San Felipe.  C’est un petit fort du 17e siècle servant à couper la route aux pirates (dont Francis Drake) souhaitant s’aventurer plus à l’ouest vers le lac Izabal.  Rappelons-nous que le Bélize, pas très loin d’ici, a longtemps été (aux 17e et 18e siècles) un pays sans état, repaire de nombreux pirates et autres flibustiers bien à l'abri derrière la 2e plus grande barrière de corail au monde. 


L’excursion dans le rio Dulce, entre la petite ville de Rio Dulce et Livingston prend environ 1h15.  C’est un autre coup de cœur.  C’est vraiment intéressant de se déplacer par un moyen de transport aussi dépaysant et en plus, le parcours grouille de vie : des tortues, des hérons blancs, des pélicans, des cormorans et de temps en temps des habitations sur pilotis avec toit en branches de palmier.  On a même croisé une église où les paroissiens doivent se rendre en bateau.


Vers 10h45, on arrive à Livingston, une petite ville sur la pointe du delta où le rio se termine et où débute la mer (la baie de l’Amatique).  Pour s’y rendre, la lancha était la seule option.  Il n’y a pas de route !  La lencha nous débarque directement au quai de notre hôtel, la Casa Rosada.  Nous y sommes très bien accueillis par Ismael qui nous présente nos deux cabañas (des cabines en bambou avec toit en « pailles de palmiers »).  Fait original : dans cet hôtel, nous montons nous même notre « bill » en ajoutant les articles consommés dans la page du grand livre de l’hôtel à notre nom.

Livingston est peuplée de Mayas, Ladinos (descendants espagnols) et surtout de Garifunas (on dit aussi Rufinos aux pluriels, les deux usages semblant acceptables).  Le peuple Garifuna aurait quitté la Jamaïque il y a plusieurs générations.  Il s’agit de descendants d’esclaves africains.  Vous aurez compris qu’ils sont noirs. Ils ont un mode de vie un peu différent des Mayas (un peu plus « Bob Marley »!).  On retrouve les Garifunas sur la côte de la mer des Caraïbes entre Livingston et la moitié sud du Bélize.

La ville se visite rapidement.   À l’est, une plage locale plutôt mal entretenue. À l’ouest, le delta de la rivière avec les petits quais de pêcheurs et d’hôtel.  Ces quais sont remplis de pélicans.   On se croirait dans le film Némo! 

Entre les deux côtes, les rues de la ville pas très riche et plutôt relax (pas de Mayas en habits traditionnels ici).   Nous mangeons plutôt bien à la Casa Rosada pour notre souper.  Pâtes aux calmars, steak et bouillabaise local (Tapado : bouillon de noix de coco avec crabe entier, poisson entier, crevettes et banane plantin).  Le tout accompagné d’un excellent chardonnay chilien du Tarapaca. 

Jeudi matin, le 8 mars 2012.  Nous quittons Livingston pour Puerto Barrios en lancha pour une excursion en mer (pas trop loin de la côte).  Un voyage de 35 minutes où nous manquons d’essence pour la 2e fois du voyage (la 1ère fois, c’était peu après Coban, en minibus et nous avions eu la chance d’en manquer en haut d’une côte juste avant une station-service…)  Cette fois-ci, notre chance est de croiser une lancha qui nous offre un gallon d’essence et nous ne perdons pas plus de 10 minutes.

Ensuite, de Puerto Barrios, après les formalités d’immigration (ça prend un guide pour se retrouver entre le bureau de la cie de lancha, l’immigration et le quai), nous reprenons une lencha en direction  de Punta Gorda (« pointe à la grosse ! »).  Le voyage entre Puerto Barrios (le « gros port » du Guatemala) et Punta Gorda (Bélize) se passe en pleine mer dans notre lancha à 25 places (comme toutes les autres qu’on a pu voir dans les lacs et rivières) avec de belles montagnes russes.  Thomas s’amuse à sauter les vagues en coordination avec le bateau.

Une heure trente plus tard, nous voilà au Bélize.  Il est 11h40 et notre bus (James bus line) est à 12h.  Entre les deux, il faut passer la douane (et remplir la maudite feuille pour chaque voyageur comme à chaque douane!)!  Nous sommes arrivés à 11h59 à l’autobus. Fiou!  On embarque dans le vieille autobus scolaire peint en vert et nous voilà repartie pour un périple de 1h30 en colectivo.  Pas plus de 27$ Bz pour la famille.  Le dollar Bz vaut la moitié du dollar US.  Le taux est fixe.  Quand l’homme du bus m’a remis mon change pour 30$ Bz, il m’a remis 1$ US et 1$ Bz.  Faite le calcul!

Le voyage en colectivo se passe bien.  Le bus se rempli tranquillement de Mayas et de Garifunas.  Nous voyons nos premiers Mennonites en salopette, chemise bleu foncé et chapeau de pailles (il y a quelques villages mennonites au Bélize.  Ils ressemblent aux Quakers américains.  Ils refusent plus ou moins la technologie). 

Nous débarquons à Mango Creek pour prendre un « water taxi » entre la côte et la presqu’île de Placencia.  20 minutes de lancha.  Troisième excursion nautique du jour.  On aime ça faire des tours de bateau!!!

À suivre…

mercredi 7 mars 2012

Semuc Champey... et quelques anecdotes



Lundi 5 mars.  Peu de soleil, mais journée incroyable.
Nous sommes arrivés la veille.  Un voyage de 12 heures en autobus entre San Pedro et Semuc Champey.  12 heures c’est long, surtout quand ça devient 15h.  Mais la dernière demi-heure entre Lanquin et Semuc Champey, dans la « rain forest », dans la boite d’un pick up, à la belle étoile, a effacé en quelques instants toutes ces heures de déplacement.  David, Thomas-Xavier et Élodie, accompagnés de leurs nouveaux amis étrangers étaient comme des Indiana Jones debout dans cette boite de pick-up.

Vers 23h30, on arrive au Zapote avec nos 3 comparses de voyage.  L’ambiance dans ce resto-dortoir perdu dans la forêt est intéressante.  En plus de nos trois nouveaux amis Canadien, Américain et Australien, on y rencontre une amie d’Argentine.  L’espagnol des argentins est différent d’ici.  C’est chantant, c’est cute.  Ils disent cho, chama et pocho au lieu de yo, llama et pollo et omettent plusieurs « s » dans les mots (comme eta au lieu de esta).

Retour au lundi matin.   On se fait montrer un raccourci dans la forêt pour se rendre au parc des cascades de Semuc Champey.  Un garçon qui travaille pour l’hôtel nous accompagne.  Il nous renseigne sur les spécificités de la région.  Il nous fait goûter à la cardamone, nous présente l’arbre qui sécrète une gomme qui est utilisé comme encens et finalement, nous initie à l’utilisation d’un fruit (l’oxote) pour se faire du maquillage.  Tous les guides doivent faire ça, car en arrivant aux cascades, d’autres visiteurs ont la même bouille. 

Voir ce vidéo.

La vue du haut de ce raccourci est FABULEUSE, montagnes, valons, culture dans les montagnes, nuages… les oiseaux, les papillons, une nature abondante.

Et nous voilà à Sémuc Champey!

Oh!, les cascades!  On ne les voit pas tout de suite.  On commence par grimper  pour se rendre au Mirador qui permet de voir le site du haut. On annonce qu’il faudra 1h15 pour se rendre… à la blague, nous disons qu’il en faudra certainement près du double. Car l’estimation du temps chez les Guatémaléques n’est pas toute à fait leur force… mais ça on en reparlera une autre fois… Mais curieusement, pour cette fois-ci la course s’est terminée après une bonne demi-heure pour atteindre l’endroit, et là… on les voit.  C’est magnifique vu de haut.  Mais c’est encore mieux quand on plonge dedans!  Plus d’une quinzaine de fosse à l’eau claire et bleuté.  On saute, on nage et on glisse d’une fosse à l’autre.  Des heures de plaisir.

En somme, c’est un endroit à ne pas manquer. 


Nous désirons attirer votre attention sur d’autres petites anecdotes de la journée. 

Journée bien agréable pour notre « groupe ». Élodie a baptisé notre assortiment de touristes internationaux : « le groupe ».  Ça a créé l’unité et nos comparses trouvaient tous ça bien « cute ».  À la sortie du parc, un agent du parc a interpelé l’américain et l’argentine en croyant qu’ils étaient les parents de Thomas et Élodie.  (Une question de ticket entre deux guérites qui ont été mal comptabilisés.) Après cet évènement, ils ont eu droit au surnom de maman 2 et papa 2.

Le 7D de David a été trempé dans son sac étanche grâce à la gourde qui s’y est déversée.  Le sac est vraiment étanche.  L’eau ne sort pas!

Le I-Pod de Rachel est tombé dans l’eau, et s’est fait volé… et elle l’a retrouvé!
On s’est fait accoster par un groupe d’enfants environ 200 mètres avant notre hostel. C’est en plein chemin forestier.  Il n’y a que notre petit hostel et leur habitation dans le coin.  Alors Rachel a eu la bonne idée d’aller voir à cette habitation s’il n’y avait pas « quelqu’un qui l’aurait trouvé dans le chemin… ».  Effectivement, en expliquant son histoire au père de famille, celui-ci à tout de suite su de quoi il s’agissait et a demandé aux enfants de le rendre, non sans tenter de négocier à son tour.  Finalement, tout est bien qui finit bien et la morale de cette anecdote est : quand de mignons petits enfants viennent vous tourner autour, surveillez vos poches, on ne sait jamais.

Mardi matin 5h20, on quitte le El Zapote en direction de Rio Dulce.  Ça devrait être un voyage de 7-8 heures.  La première demi-heure est dans le pick-up, mais comme il pleut, on est sous une toile qui emprisonne la merveilleuse odeur d’huile usée.  Le reste sera en charter (mini-bus).  Quatre heures après le départ… surprise, on nous a vendu un billet Semuc-Rio Dulce, mais notre charter ne va pas plus loin que El Rancho.  Wow!  Il faudra se tapper le reste en autobus interurbain.  Au moins, le chauffeur nous rembourse la partie qu’il ne nous transportera pas.

Huit-neuf heures plus tard, on arrive à Rio Dulce (vers 18h30).  Ça semble très beau, mais on ne verra la petite ville que quelques minutes avant de s’enfoncer en lancha dans les méandres des  bras qui alimentent le rio Dulce.  En débarquant de l’autobus, on s’est fait proposer un charmant hotel tenu par un australien et une mexicaine.  La Kangaroo.  Charmant.  On se croirait dans la jungle (je crois qu’on y est en fait).  Demain matin, on reprend une lancha en direction de Livingston.