mercredi 7 mars 2012

El choque cultural - épilogue : La Pedida

Rien qui ressemble à nos traditions.

Il y a des histoires comme ça qui nous permettent de dire que nous avons vécu un moment important de culture.

À partir du moment où nous avons saisi l’ampleur du drame familiale, il restait à voir comment se passerait la suite des choses.   

Suite au départ de l’ainée de la famille, il s’est passé plusieurs journées sans nouvelles… et finalement, un beau jour, une tante du jeune homme cogna à la porte souhaitant parler aux parents de la jeune femme.  Les détails nous ne les avons pas, mais la maman de la famille nous a expliqués qu’elle venait pour voir comment cette situation pouvait trouver une avenue positive pour le jeune couple. Suite à la discussion, il a été entendu qu’il y aurait La Pedida le samedi soir.

La famille nous invite à être présent lors de cette soirée.  On nous informe qu’il va y avoir beaucoup de gens de la famille de la jeune fille et que quelques parents de la famille du jeune homme seront présents.  Qu’il s’agit d’une fête pour célébrer ce grand événement qu’est la vie en commun de deux jeunes personnes.  

Super, on se prépare mentalement pour la fête.  Elle  commence à 19h00.  Dans la journée nous avons fait le trek du volcan (épuisant !) mais nous avons hâte de revoir la jeune femme en cette occasion de réjouissance.

18h30 : manque d’électricité.
19h00 : y fait noir en mautadit, et personne vraiment d’arrivée, sauf les sœurs de la mère et les parents des parents.
19h30 : ouin, y’a plus de monde.  Le ton est au sérieux.  Oups, y’a du pain en quantité abondante…
19h30-21h :  C’est la Pedida (la demande) : C’est un pacte entre les deux familles. La famille du garçon va demander la permission à la famille de la fille pour que le couple puisse vivre sa vie ensemble et les parents de la jeune fille acceptent (ou non !). Sept aïeux des deux familles distribueront les conseils aux tourtereaux (du type, demander la permission à son homme pour sortir de la maison, travailler fort pour la vie de la famille, pour la fille assurer les repas quotidien, ... et tous très divers... et prononcés en Tz'utzujil) et à la fin, s’il y a accord, tous embrasseront la main du père de la jeune fille.

À la fin, la belle famille s’en va avec la jeune fille.  On n’a pas de le temps de lui parler ! Faudra attendre jusqu’au jeudi suivant.

En fin de compte, ça s’est bien passé.  La fille et ses parents se sont réconciliés.  Et pour celer le pacte, la famille du garçon a apporté le diner du dimanche à la famille de la fille.  Du bouillon de poulet pour 50 personnes avec des poulets entiers (sans plume et éviscéré) qui baignent dedans.

Il y a une superstition qui dit que lorsqu’il n’y a pas entente entre les deux familles, c’est comme un mauvais sort et que le couple ne vivra pas ensemble très longtemps. (Des fois assez pour faire un ou deux enfants.)  Et que s’il y a cette entente, le couple vivra ensemble toute leur vie durant.

Finalement, on aura revu la jeune fille quelques fois après la Pedida.  Elle reste avec son chum qui est maintenant gérant dans l’Hotel de la famille. Nous leur souhaitons une vie belle et heureuse !


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