Comme plusieurs sites dans la région, il y a plusieurs façon d'écrire le nom de la capitale inca: Cuzco, Cusco ou Qosqo. On en perd notre Quechua!
Samedi soir (26), on essaie un nouveau resto sur notre
rue. Encore un menu à 10-15-25 soles (3
à 8$). Cette fois-ci, ce n’est pas un
succès. Service lent, bouffe moins
intéressante, Pisco sour lamentable. Il
faudra revenir à une valeur sûre… la porte d’à côté (le Toqokachi).
Dimanche matin, sur la suggestion de Felcie, nous allons voir la parade qui se déroule à la place d’armes à tous les dimanches. Lors de notre arrivée, c’est déjà commencé. Il s’agit d’une partie plus protocolaire… les représentants de la ville sont avec un chaman. En arrière-plan nous avons droit à un groupe de musique des Andes et différents corps d’armée et de police qui exécuteront la première partie de la parade.
Ensuite, une ribambelle de jardins d’enfants (tous déguisés) de classe
de primaire et de secondaire en uniforme scolaire qui marche au pas militaire
ainsi que des groupes d’adultes qui font la même chose. De notre point de vue, ça semble un bel exemple
de patriotisme "dictée".
Nous retournons diner au marché et profitons de notre après-midi
pour visiter un musée sur la culture inca situé sous une grande église bâtie
sur un temple du soleil inca (avenue del sol). Le souper se fera à notre
adresse habituelle : la porte d’à côté. Notre dernier repas avec notre amie française Martine.
On poursuit
notre chemin (en redescendant vers Cusco) en s’arrêtant à Puca Pukara, la
forteresse rouge.
Par la suite, on
utilise le sentier qui pique à travers les champs pour visiter le temple de la
luna où nous pique-niquerons. Un guide nous met en garde contre les araignées
noires. Si elles nous piquent, il faut se rendre d’urgence à l’hôpital. Merci la vie, on n’en a pas vues.
Un peu plus
bas dans les collines, voici Q’enqo.
C’est un site sacré dont les pierres sont alignées par rapport aux
solstices. Pour ce site, nous avons profité des services que nous offrait un
guide sur place. Il a ainsi pu nous
présenter les liens entre les différents sites visités et leurs rôles
respectifs.
Nous terminerons cette demi-journée de marche à Sacsayhuamán. Ce grand site, surplombant Cusco, est le plus
impressionnant. Les enfants y ont même
trouvé des cavernes et des glissades en pierre naturelle!
Ce site est constitué
d’un grand mur de pierres assemblées à la manière typique des Incas ainsi qu’une
grande place au centre et un amphithéâtre. Ce n’est pas trop clair si c’était
un grand temple, un village ou une forteresse inca. Une journée comme on les aime.
Mardi, mercredi et
jeudi matin:
Comme prévu, on se donne du temps pour faire de la révision
avec les enfants. À travers les périodes
de révision, on sort un peu. On retourne
au marché. Cette fois, on se fait servir
par quelqu’un qui semble parler moins espagnol que nous ! On aura à peine la moitié de notre
commande. Pour combler notre appétit, on
retourne chez El Hada (un jeu de mots : Hada = FÉE et Helada = GLACÉE),
notre bon marchand de glaces divines et de cafés fins. Nous y découvrirons une nouvelle façon de
préparer le café… un genre d’alambic! Ça
s’appelle le Siphon. On y bout l’eau (à
cette altitude, l’eau bout à 80 degrés C) dans un premier récipient. L’eau monte dans un deuxième sous forme de
vapeur. Le barista y met un filtre et du
café et après un certain nombre de secondes, il retire le feu et l’eau
redescend dans le premier récipient.
Cela donne une infusion de café très subtile. Cette infusion n’a pas d’attaque comme
l’espresso, mais libère les saveurs du café.
C’est intéressant. Avoir accès à
ce genre d’alambic, on remplacerait un de nos 4 espressos quotidiens par une
infusion de café.
Jeudi :
Premier temps de repos pour les parents et moment de
divertissement intense pour les enfants. Le Chiquity Club Cusco. Il s’agit d’un endroit salle de jeux, où il est possible de laisser les
enfants durant le temps que nous souhaitons. (ouvre à 9h00 et ferme à
20h00). Ils peuvent être accompagnés des
parents ou rester seuls pour 5 soles de l’heure chacun. Nous en avons profité pour faire des
emplettes, prendre du repos et préparer nos bagages pour aller à Machu Picchu!
Ce lieu n’est pas encore dans les guides touristiques… il
s’agit d’une suggestion de Felcie et Vladi ainsi que de Claire et Olivier que
nous avons revus par hasard dans une petite rue de Cusco.
Ils nous ont aussi suggéré une Cebicheria (El Paisa) où nous
avons savouré deux excellents cebiches. C’est situé assez bas sur Avenue del
Sol. On nous a servi un leche de tigre
(jus de cebiche, miam! Piquant et limeux, on aime ça!) Nous avons aussi eu
droit à l’explication sur la préparation du cebiche. Les morceaux de poissons
et de fruits de mer frais sont plongés dans le jus de lime juste au moment de
venir nous les servir. Un vrai délice. Une grande spécialité péruvienne.
Le musée du Chocolat aura été notre dernière visite à Cusco. Tuyau refilé par une maman rencontrée au Chiquity club. Nous y avons vu le processus de culture et cueillette du cacao et de fabrication du chocolat. En arrivant on nous a fait goûter une infusion de cacao… miam. Rachel en rapporte pour les curieux! Après la visite, nous nous commandons chacun un lait au chocolat « à faire soi-même ». Deux possibilités : le style maya (miel et piment broyé) ou l’européen (cannelle et clou de girofle). Le serveur nous apporte le lait chaud et les ingrédients pour que nous préparions chacun le nôtre à notre goût. C’était bon, et c’est aussi à refaire!
Autres spécialités péruviennes que nous pouvons voir souvent
dans les restos et chez les vendeurs sur la rue :
- La Chicha (jus de maïs ou de quinoa). Ça se boit! À Cuzco, beaucoup de Chicha Morada (fait avec du maïs mauve-noir).
- Les œufs de cailles : petit œuf cuit dur, vendu en paquet de 4 pour 1 sol. Le vendeur se promène avec son chariot qui contient dans son bas une cage avec des cailles. Probablement pour prouver que ses œufs sont frais… On en est à se demander s’ils sortent cuits durs!!! Élodie aime ça.
- Le Yogi : un pogo, saucisse industrielle (style hot dog) au poulet avec fromage avec enrobage de friture fait dans un gaufrier. Pour un sol. Ça bouche un coin. Mais faut pas penser à la technique de fabrication de la saucisse!
- Les figues de barbarie : aussi nommé poire de cactus, c’est frais et juteux… mais attention pleine de petits noyaux.
- Morceaux de cannes à sucre : vendu déjà coupé pour 1 sol. Il suffit de mâcher la tige pour en extraire l’eau sucrée. Hé oui, c’est avec ce jus que l’on fait le sucre!
- Beignets aux légumes : nous n’y avons pas encore goûté, mais il y en a pour tous les goûts.
- Pisco au jus de fruits : c’est simple, c’est comme c’est écrit. Mais le seul que nous avons goûté est celui au jus de lime (le fameux Pisco sour!)
- Les grains de maïs géants éclatés (ils font au moins 4 cm carrés)
Cusco est une ville assez touristique, elle a plusieurs
charmes et c’est une destination populaire depuis plusieurs années. Pour ses raisons, la sollicitation de rue y
est très présente : massage, dessins, bijoux, resto, tours, tuques, dames
en habit traditionnel offrant se faire pauser avec son bébé lama en échange de
quelques soles, et autres babioles. C’est un des rares défauts de Cusco. Après 10 jours de déambulation, nous tentons
de les éviter ou de les ignorer. On nous
aborde aussi souvent en Anglais. C’est
dommage.
Fait cocasse : On a remarqué cette semaine, beaucoup
d’adultes et d’enfants qui ne sont pas gênés de faire pipi dans la rue. C’est probablement pour ça qu’on a vu ce
slogan (qu’il faut sans doute prendre au second degré) ...
Vendredi matin, on prend le train pour Aguas Calientes. Le lendemain, ce sera le Machu Picchu. On vous racontera lorsqu’on sera redescendu
sur terre!