jeudi 10 mai 2012

Ici, la lune ne ment pas




Vous connaissez le truc pour savoir si la lune va croissante ou décroissante au Québec ?  Si elle fait un C, c’est qu’elle décroit.  Si elle fait un D (ou un C à l'envers pour ceux qui ont moins d'imagination), c’est qu’elle croit.  C’est pour ça qu’on dit  que la lune est menteuse (merci maman Lise pour ce truc).  Ici, dans l’hémisphère sud, la lune à raison.  Elle était pleine il y a quelques jours et maintenant, elle fait un D (en italique). Elle décroit.

Quant au tourbillon dans le lavabo, on ne sait pas si c’est une légende urbaine, mais on a déjà entendu dire que le tourbillon n’allait pas dans le même sens selon l’hémisphère.  Est-ce vrai ? Ici, ça tourne dans le sens horaire.  Qui fait le test au Québec ?

On ne connaît pas les ingénieurs qui ont conçu les planchers de douches en Argentine, mais ils sont tous plats.  Alors, il reste toujours de l’eau dans le fond de la douche.  Va falloir envoyer un expert leur montrer comment faire un angle pour éviter ça.  Prépare ton niveau Jocelyn!

Nous avons passé 4 nuits à Humahuaca.  Petit hostel intéressant. Encore un HI.  À recommander lui aussi.  On discute toujours avec les autres voyageurs dans les hostels.  La langue commune est l’espagnole* et les enfants s’améliorent encore.  Même s’ils ne sont plus à l’école d’espagnol, on perçoit des progrès.  Un soir, ils se sont même mis au Japonais avec un voyageur venant du Japon.  « Watasi wa Élodie des »  « Je m’appelle Élodie »! « Oya sumi » : « bonne nuit ».  Et ils apprennent aussi un peu d’allemand.  L’école du voyage est riche en nouveaux apprentissages. 

*  Ici, il serait mieux de dire qu’on parle le Castillano.  Les Chiliens et Argentins sont fiers de dire qu’ils parlent Castillano.

Pour notre deuxième journée complète à Humahuaca, nous reprenons la route de la Peña Blanca, à une quinzaine de minutes derrière notre hostel.  Comme prévu la veille, nous souhaitons explorer l’Antigal, ces cimes qui sont au-delà de la Peña Blanca.  Très belle promenade autonome de 3 heures dans ces beaux paysages semi-désertiques. Du plus haut où nous sommes allés, nous pouvons apercevoir El Hornocal. Pas au complet, mais quand même, le spectacle est superbe. Dans cette région il est possible de faire plusieurs trecks allant de quelques heures à quelques jours.  Nous on est en acclimatation, alors on se balade. Nos corps doivent s’adapter à l’altitude.  Ce n’est pas encore si haut (3000 – 3200 m.), mais quand on retient notre souffle pour prendre une photo, on doit immédiatement compenser.  Lors d’une photo un peu acrobatique, David a même eu des étourdissements.  Mais, petit à petit, on s’adapte. 














Au troisième jour, on sort de Humahuaca.  Sur la suggestion du dueño (proprio) de l’hostel, on prend le bus local pour Uquia, 15 minutes au sud de notre village (1$ chacun, aller-retour).  On y visitera le cerro Las Señoritas, une série de gorges dans des montagnes sédimentaires ocre-rouges dont les formes rappellent le profil de demoiselles.  Encore une excursion autonome bien captivante.


Ensuite, nous rentrons au village d’Uquia afin d’essayer la table du « resto-bar Cerro Las Señoritas ».  Autre suggestion du dueño.  Il parait qu’Olga y prépare de très bons mets.  En effet, dixit Élodie, c’est son 2e meilleur resto depuis le début du voyage (après les Sushis de Santiago).  On y savoure un Cazuela de cabrito (cassoulet de chèvre), Pastel de quinua et Hamburguesa de quinua (des recettes « sans gluten » avec du quinoa).  Parfait pour notre amie Nadine.  Un délice accompagné d’une salade divine.  Et c’est sans compter le dessert (notre premier depuis des lustres).  Tarte au sorbet à l’orange, gateau au chocolat avec étage de mousse aux framboises et Dulce de cayote con quesillo (une spécialité régionale : confiture de cayote sur fromage à la crème).  Le tout fait maison et bio pour 250$Ar (50$C, plus du double de notre budget habituel). 
Olga tisse, tricotte et teint également des vêtements avec la laine de lama.  On s’y procure un  beau poncho.  Ensuite, retour vers Humahuaca. On doit attendre le colectivo sur le bord de la route.  Il passe à toutes les heures.  Ça ajoute au pitoresque.

Ici, on aura fait des excursions autonomes, mais n’oubliez pas qu’il est aussi possible de faire de belles excursions avec guide dans les montagnes autour et dans les villages ou de faire des trekkings plus longs.  La Quebrada de Humahuaca, patrimoine mondial de l’Unesco, est une belle région à explorer.

Mercredi 9 mai, on quitte définitivement Humahuaca en direction de Purmamarca pour deux nuits. Ce seront nos deux dernières journées en Argentine.  On nous assure (un couple avec qui nous avons parlé au resto de Olga) que Purmamarca est Muy LINDO, Maravilloso!

2 commentaires:

Jocelyn a dit...

Au nord, après 2 essais, ça tourne dans le sens antihoraire ; pour dire que ce n'est peut-être pas une légende urbaine... On va devoir refaire le test une journée de beau temps ; aujourd'hui, y fait pas beau!

Jocelyn a dit...

À bien y penser, c'est certain que la lune a raieon