dimanche 6 mai 2012

5 mai – De Tilcara à Humahuaca dans la Quebrada de Humahuaca



Samedi matin, on prend notre temps à l’Hostal Malka.  Le décor et l’ambiance nous retiennent ici.  Les enfants jouent avec Maggi et Lula, les chiens des proprios.  Nous, on se rattrape dans nos publications de blogue. 

On va prendre le bus en après-midi pour Humahuaca, 41 km plus loin, 500 m plus haut.  On dine au Colonial, une recommandation bon marché du Routard.  Rachel qui a envie de quinoa depuis 2 semaines (car on approche de la source du quinoa : l’ancien empire inca).  Ici, on goutera à du quinoa en crème (un peu comme du maïs en crème) sur du lama.  C’est bon, une fois qu’on tasse les 2-3 petites bibittes à farine ayant cuit dans la crème.  Mais on ne s’en fait pas trop.  Les petites bibittes … cuites, ne mangent pas les grosses.  Vraiment, autant les cafards nous ont dégoutés pour 3 jours, autant on ne s’en fait pas trop avec ces petites bibittes.

Le quinoa est une céréale ancestrale dans la culture inca.  Aujourd’hui c’est en Bolivie qu’il s’en cultive le plus, mais on en fait pousser aussi dans les pays limitrophes de même qu’aux États-Unis et au Canada.  C’est une céréale « bio » par nature, car elle nécessite peu d’eau et pas d’insecticide.  Nous avons lu tout ça au restaurant où nous en avons mangé.  C’est le chef-proprio qui nous a mis un article récent de journal sous le nez.
 
15h15. On se rend à pied au terminal avec nos gros sacs.  On quitte pour Humahuaca.  1h de bus local, 2,50$ chacun. Ce déplacement nous fera traverser la ligne du tropique du Capricorne.  Une sculpture en forme de triangle blanc marque la démarcation.  Pour refaire la blague du Routard, « on pensait voir une ligne au sol qui marquait la démarcation ».



La ville de Humahuaca et la Posada el Sol

L’auberge de jeunesse Posada el Sol est un regroupement de petites habitations autour du bâtiment principal où se trouve la cuisine.  Nous y avons une « habitacione » avec 2 chambres.  Yesss!  Nous y rencontrons des voyageurs de partout (Argentine, Angleterre, Autriche, Italie et Allemagne).  Élodie parle de plus en plus en Espagnole avec les voyageurs qu’elle rencontre.  On s’y fait cuire au bon poulet pas gras du tout et très gouteux.  Nous en aurons pour 3 repas (2 de poulet et un de bouillon).
 
Deuxième jour à Humahuaca. Après les discussions internationales du maton, nous partons visiter la petite ville.    Humahuaca est une ville un peu plus grosse que Tilcara (le double, soit 8000 habitants).  Elle se trouve à 2950 m. d’altitude, mais comme la vallée est plus large, on se sent moins élevé qu’à Tilcara. Elle a une intégrité architecturale encore plus affirmée.  On se promène un peu au centre avec sa place, son église et l’impressionnant monument aux héros de l’indépendance. 

C’est une ville plus grande, mais moins centrée sur le tourisme. À une exception… En ce dimanche, nous aurons la chance de voir une apparition du Santos local.  En effet, on nous annonce qu’à midi tapant, le Santos sortira par une fenêtre d’un bâtiment qui est probablement le presbytère.  On attend sur la place centrale, avec 2 ou 3 groupes organisés de pèlerins probablement ici pour ça ainsi que plusieurs fervents locaux!  

À midi, l’Ave Maria démarre, les volets ouvrent et un San Francisco articulé s’avance tranquillement comme le coucou d’une horloge grand-père.  Il baisse la tête, avance le bras, puis recule, rebaisse le bras et redresse la tête.  C’est tout!  Ça dure 4 minutes, il bénit ainsi la ville à chaque midi et les pèlerins semblent ravis.  Ouin!  Élodie a trouvé ça niaiseux.  Nous, nous sommes juste assez polis pour éviter de le dire.  Ce spectacle terminé, la vie reprend son cours dans la place centrale.  Les vendeurs recommencent à proposer chapeaux, flutes, porte-clés, chapelets, bijoux, etc.

Après un diner de lama (maintenant, ce sont les enfants qui en redemande, mais c’est ça nous fait plaisir, c’est bon), nous revenons à l’hostel pour y relaxer un peu et laisser (encourager!) les enfants faire quelques devoirs.

En fin d’après-midi, nous allons visiter les collines derrière notre hostel.  Il s’agit notamment de la Peña Blanca, une colline de sédiment blanc où l’on retrouve un petit sanctuaire à la vierge.  Une fois montés au mirador, nous poursuivons vers les collines plus hautes à l’arrière.  C’est invitant, mais nous ne trouvons pas l’accès pour y monter.  Les enfants aimeraient bien y aller.  Les parents n’osent pas aller dans les bosquets d’arbres épineux.  Mais en revenant, nous apercevons une petite famille redescendre les collines.  Nous voyons donc que c’est faisable, nous le ferons demain!



 

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