jeudi 26 janvier 2012

C’est la fête à San Pablo


Le lac Atitlan est ceinturé par 12 villages.  Les communautés plus au sud sont principalement habitées par les Mayas Tz’utujil (dont la famille qui nous accueille) alors que les communautés du nord du lac sont Cakchiquel.  Ce sont deux des 22 nations mayas du Guatemala.  Les Mayas forment 45 à 55% de la population du Guatemala (sur environ 14 millions).  Dans les milieux ruraux, comme ici, on parle souvent de 90%.  On y reviendra. 

San Pedro est dans une baie du lac Atitlan.  Au fond de la baie, il y a le village de San Juan et de l’autre côté de la baie (en face de nous), il y a le village de San Pablo. La plupart des villages autour du lac portent les noms des apôtres (San Pablo = Saint Paul; San Pedro = Saint Pierre, Santiago=Saint Jacques, etc.). 

On nous a dit que le 25 janvier était la fête de village de San Pablo.  Depuis quelques jours, on entend plus de pétards de leur côté de la baie que du nôtre, c’est signe que la fête approche.  Mardi soir, de notre galerie (de nos chambres et de notre toilette sur la galerie!) on voyait bien les feux d’artifice qui ont duré une bonne heure au-dessus de San Pablo. Mercredi (le 25), on a décidé d’aller voir ça de plus près.  Notre première sortie en tuktuk, accompagné par Karla, la plus vieille des filles de la maison et conduit par son chum.  Le trajet en tuktuk (un peu moins de 20 minutes) devenait une expérience pour nous!


Mercredi, ça semble être jour de marché à San Pablo.  Tout le centre (la rue principale et plusieurs rues transversales)  est occupé par le marché.  Moins gros et moins fourni en artisanats que Chichi, il est tout de même grouillant de vie et de produits de tous les jours.  En parallèle, on a pu voir quelques dizaines de personnes déguisées en anciens Mayas, en animal-totem (Nahuale ou Nawal) et en conquistadors.  Par endroits, ils dansaient.  Ailleurs, ils reproduisaient la scène de la rencontre et du combat entre le chef Maya Tecun Uman et les conquistadors.  Le tout semble faire partie de rituels animistes/folkloriques locaux.


Dans le marché, il y avait aussi 2 grandes (moyennes) roues, tournées au jus de bras!  Bien que semblant bancale, une roue actionnée par la force humaine ne nous semblait pas trop dangereuse, alors on a offert un tour aux enfants.  2,50 quetzales chacun (moins d’1$ en tout) pour un tour de roue qui semblait interminable (15-20 minutes).  Comme d’habitude, Élodie s’est mise à faire le singe et Thomas à faire la police !  Mais ils ont aimé ça quand même.





















Notre 2e semaine d’Espagnole se passe bien.  On a oublié de vous le dire, mais on n'a pas pu avoir nos trois profs pour cette semaine (un pour moi et Rachel et un pour chacun des enfants).  Ce sera la semaine prochaine.  On s'était pris un peu dernière minute...
 
Hasta luego

2 commentaires:

Jocelyn a dit...

On dirait un pays parfait pour touristes. Ceux-ci peuvent tout voir ; ils ont tous une tête au-dessus de la population locale. Les enfants doivent prendre un coup de maturité.

David Guimont a dit...

c'est vrai, ils sont tous petits... même les toiles au marché sont plus basses que la tête de papa et maman...

Élodie