mardi 17 avril 2012

Le prochain qui nous dit qu’il a fait le voyage sur la Ruta 7 (Mendoza-Chili) de nuit on lui découpe son passeport !!!


Ça semble peut-être un peu excessif de notre part pour un voyage en bus.  Et de leur part, ça pourrait peut-être se justifier : ils sauvent une nuit d’hostel en voyageant de nuit (on en a croisé 3-4 à notre hostel de Santiago qui pensaient comme ça)!  Mais vous verrez par notre compte rendu de la traversée que ça ne se fait pas!  Ce voyage se fait de jour. Un point c’est tout !

Mais reculons un peu dans le temps.  Notre périple devait commencer tôt mardi : 
lever vers 6h30 (2 heures plus tôt que d’habitude… le mode de vie ici-bas est un peu calqué sur les espagnols) et autobus à 8h30. 

Mais comme vous l’avez vu dans les nouvelles, nous et le cher P.M.  du Canada avons été réveillés autour de minuit par un tremblement de terre.  Un fort (mais non destructeur : 6,5) et long (plus d’une minute) qui a tiré les adultes du lit mais qui n’a pas réveillé les enfants (mais on n’est pas surpris car ils réussissent à dormir avant 11h dans des auberges de jeunesse alors ils peuvent bien ne pas sentir le séisme).  Pour notre part, David a sauté dans ses pantalons, mais est vite retourné dans les couvertes quand il a vu que le plafond tenait encore.  Rachel restait attentive aux messages ou alertes au tsunami dans la rue.  Par contre, dans la rue, tout le voisinage est sorti.  On a senti une petite réplique durant la nuit.  Nous en sommes donc à 4 tremblements de terre (le gros ici et sa réplique et le moyen et le petit du Guatemala).  Notre énergie provoque des secousses… sismiques! Est-ce qu’il y a une plaque tectonique qui nous suit?

Mardi 17 avril, on traverse la cordillère

La route qui traverse la cordillère des Andes en passant juste au sud de l’Aconcagua se nomme, du côté argentin, la Ruta 7.  Selon le Routard, c’est une des plus belles routes du monde. Fort heureusement, c’est plus confortable que sur les routes du Guatemala.  Cette route est bien pavée et assez large pour 2 véhicules. 

C’est une traversée époustouflante.  On monte pendant près de 3 heures (la dernière montée compte 28 lacets) et … redescend pendant plus de 3 heures.  Nous sommes encadrés par les hautes montagnes et le paysage change continuellement.  La pierre des montagnes passe du gris au rouille, puis au blanc de la neige, et ensuite au rouge et au vert (pas les arbres verts, mais le roc semble vert), au beige,  etc.  Les surfaces changent également : chapeau de lutin, montagnes biseautées, montagnes lisses, canyon du Far West, montagnes désertiques couvertes de cactus.  Féérique et captivant.  Jamais un voyage de plus de 7 heures ne nous aura paru aussi court.  Allez voir sur Flickr les quelques images qu’on a prises depuis nos sièges d’autobus.  En réel, c’est tellement beau que nous en sommes émus.  Il y a une force de la nature qui émane de ces paysages qu’une boule d’émotions nous prend au corps.


Dans la plaine, aux abords de Mendoza (à une heure des montagnes), une petite concentration d’usines, puis de la vigne à perte de vue.  C’est la capitale du vin argentin.









Mendoza

À la douane, au sommet du col (3200m.), tout s’est bien passé.  Pas de fouille, pas d’interrogatoire.  Donc, notre premier contact avec les Argentins ne fut qu’au terminal d’autobus de Mendoza.  L’homme qui vidait les bagages de la soute nous exige un pourboire pour en sortir notre dernier sac. On s’en sort en faisant l’innocent (David est bon là-dedans).  Hors du terminus, on se prend un taxi.  Un jeune homme planté là nous aide avec les bagages et nous exige un pourboire.  David essaie de faire l’innocent encore, mais le jeune homme nous offre de le payer en Pesos chiliens. L’innocent est déjoué!  Ça commence bien.  Pour ajouter à l’inconfort, notre petit hostel est sur une rue bruyante et il est plutôt vieillot.  C’est loin du charme de notre hostel de Valparaiso, mais là, on habitait dans une exceptionnelle exception.

On laisse nos bagages à la chambre et on se dirige dans le centre (à 3 minutes d’ici) pour le souper.  La spécialité argentine : l’asado.  Les BBQ !  Ils l’ont l’affaire avec les grillades et ils en sont très fiers.  On s’en est régalé avec une bonne bouteille de Malbec, le tout pour 40$ pour la famille (2 steaks savoureux, 2 hamburgers [trop gros], 2 desserts, le Malbec et la bebida des enfants).  La cote de Mendoza remonte.



Parlant de vin Malbec, nous avons choisi la journée internationale du cépage Malbec pour arriver à Mendoza.  En l’honneur de cette journée, les vins Malbec sont à 35% de rabais dans les restos et dans les boutiques de vins.  En plus, des fontaines de la ville, jaillie aujourd’hui, de l’eau… rouge vin!  Un miracle!!! Mais n’y prenez pas à boire…


par Rachel



Nous marchons et nous recommençons à nous émerveiller (faut dire que la journée internationale du Malbec nous enivre un peu).  Voilà une autre preuve que dans la vie, comme dirait Jacques Demers, « il faut rester po’positif »!

On finit ce texte dans notre chambre.  On n’y entend pas le bruit de la rue.  Tout va bien.

Hasta luego





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