mercredi 25 avril 2012

La completa!






Après trois jours, c’est un retour dans le lit de la rivière Talampaya qui nous attendait.

Départ 9h10. On est prêt. Une journée de marche accompagnée d’un couple de futurs médecins français qui travailleront en Suisse ainsi que notre guide Chloé.  Il fait un peu froid.  Le soleil est derrière les nuages.  Mais on a foi en notre bonne étoile et on s’attend à ce que le ciel se dégage. 

Arrivée 10h00.  Les nuages ont pris la fuite.  On est content de faire la COMPLETA!!! C’est la somme de deux excursions : La Quebrada Don Eduardo (dont vous avez déjà entendu parler) et le Canyon de Talampaya.  Sur la route qui relie l’entrée du Parc et le début de la marche, nous avons croisé des maras, de grands rongeurs qui ressemblent étrangement à des lapins géants courant comme des chevreuils. 

10h20. Début de la marche. Comme nous avons déjà réalisé la Quebrada, notre guide Chloé a planifié faire le trajet à l’envers afin de nous faire voir les lieux sous un autre angle.  Nous commençons donc par le Canyon.  Il s’agit d’un couloir de 2, 5 km de long, 250 mètres de large par 150 mètres de haut, dont le font est très plat puisqu’il s’agit du lit principal de la rivière Talampaya (asséché ou presque pour le moment).
 
Juste avant d’entrer dans le Canyon nous avons l’opportunité d’observer des PÉTROGLYPHES.  Ce sont des gravures dans la pierre faites par les indigènes (avant les Incas) il y a plus de 1000 ans. C’est la composition de la pierre qui fait en sorte que nous pouvons toujours les voir, car ils ne sont pas protégés par des grottes… ils sont en plein soleil. Pour les enfants, c’est une découverte excitante et ils y vont de leur propre interprétation des dessins. De rocher en rocher, ils sont ébahis.

Ensuite, nous parcourons le Grand Canyon.  On se sent si petit dans cet immense espace tout en verticalité.  On aperçoit des condors, le 2e plus grand oiseau du monde qui mesure 3,20 m. d’envergure. Même de loin il a l’air géant.  Quand on s’en son ombre sur nos épaules, on se sent petit. Dans le canyon nous croisons une concentration d’arbres près d’une source qu’ils appellent un Jardin botanique. Mais le site est en développement, on y installe passerelle pour les personnes à mobilité réduite puisque le Canyon se fait surtout en minibus adapté. Et installe aussi des panneaux d’interprétation. Nous arrivons au bout du Canyon et tournons à gauche pour aller rejoindre la Quebrada.  C’est là que nous dinerons (déjeunerons pour les français).  Chloé nous a gardé un excellent mirador pour nous arrêter.  La vue est époustouflante. 

Dans cette portion, nous croisons des phasmes (insectes qui ressemblent à une mante religieuse), des autoroutes de fourmis et des toilettes de guanaco.  En effet, nous apprenions que les guanacos (famille de camélidés... comme les lamas) font la file pour faire leur besoin au même endroit.

Après le repas, nous entrons dans la Quebrada.  C’est une gorge plus étroite et plus tortueuse qui nous fait revenir vers l’entrée du parc.  Nous en avions marché une partie, et nous sommes très contents de la refaire.  Les enfants voient ça comme un parcours d’aventure et ils sont tout excités de refaire les mêmes obstacles et de reconnaitre les lieux.

Retour à la voiture : 16h15.  Une excellente journée de marche.  Environ 13 km en 6 heures de marche.  Les enfants ont relevé le défi, nous aussi. 

Dans la voiture durant le retour à Villa Union, ça discute politique avec les Français qui sont en pleine élection présidentielle.  Pour nous qui sommes déconnectés des actualités, c’est une bonne surprise de savoir que la gauche va peut-être gagner là-bas.  Espérons que ça inspire les Québécois.
 
Pour souper, le restaurant de notre hôtel est à nouveau fermé (?). On retourne chez notre resto gaucho préféré et on y mange chacun une côtelette de porc savoureuse. 

Les jours à venir seront plus relaxes.  Il nous reste une expédition à faire dans la périphérie du village et une journée de devoir – repos – planification, avant de repartir pour Cafayate (plus de 15 heures de bus!)

On commence à regarder le calendrier en terme de jours, plutôt qu’en terme de semaines pour être certain de nous rendre au Pérou dans les délais.  Car les distances sont grandes et il y a plein de choses qu’on souhaite voir.  Une chance pour nous, les devoirs et leçons avancent bien.  Ce qui nous permettra de faire une série de déplacements sans trop de pauses. 

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